Autres livres écrits en facilitation
Autres livres écrits en facilitation
Cette liste de livres écrits en facilitation dans le monde francophone n’est sans doute pas exhaustive. Elle permet cependant de montrer la richesse des expériences des personnes qui ne peuvent s’exprimer par la parole.
LE PELLEY FONTENY Philippe, « Alzheimer A l’épreuve du temps et de l’absence », Editions Baudelaire, 2022
Dans cet essai sur la communication à l’aide de la psychophanie, Philippe Le Pelley Fonteny a suivi, dans le cadre d’un établissement spécialisé et durant 2 ans, diverses personnes touchées sévèrement par cette maladie. Il décrit son expérience et ses questionnements et partage avec nous divers textes très révélateurs.
Eugénie Poret Petrucci, anthropologue, relève bien, dans sa préface : « Demeurer sans parler n’est pas faire silence, ce peut au contraire laisser s’unir des sentiments profonds qui s’unissent et se tissent.
L’espace n’est pas vide où se posent les regards, miroirs de l’âme et du monde, réunis pour que les vies se rencontrent.
Il y a toujours et encore à tisser le lien forcément existant entre les abandonnés et les chercheurs d’or, ceux qui recueillent les trésors là où personne n’avait imaginé le trouver. »
CHARNET Colette, « Lettres à l’être – Une année d’écriture », auto-édité en 2018
A 44 ans, la vie de Colette bascule à la suite d’un grave accident de la circulation : traumatisme crânien, coma, aphasie, la rendent dépendante de son entourage. Elle écrit plusieurs livres au moyen de la Communication Facilitée :
- « Lumière », juin 2015, éd. Edilivre
- « Un autre regard », juin 2016 ,éd. Edilivre
- « A l’écoute », juin 2017, auto-édition
MEYNIER Olivier, « Tissage de l’éveil », éd. Lanore, 2019
Préface d’Annick Redor, artiste peintre.
Postface-témoignage de Martine Bataille, sa facilitante.
A travers ce conte initiatique, écrit en facilitation et où l’on découvre divers personnages dont certains sont proches de notre réel et d’autres plus féériques, il nous fait découvrir sa propre réalité, ses propres questionnements et ses propres découvertes qui donnent toute sa dimension à sa vie. Il nous invite à suivre le chemin qui mène à la libération, à la paix intérieure même en présence de la maladie ou à l’approche de la mort. Comme le dit Annick Redor dans sa préface, « la mort n’existe plus quand la signification de l’amour est vraiment comprise… La mort n’est qu’un changement d’état, l’âme libérée s’envolant vers le centre de Lumière d’où est descendu l’Esprit Créateur de l’infinité cosmique, comme l’air d’un bocal que l’on casse et qui rejoint l’atmosphère. »
MULLER Raphael, « Je vole avec des ailes déchirées », éd. Saint Augustin, 2017
« M’envoler – je le fais dans mes rêves, marcher – pas même dans la vie quotidienne. Parler – j’en suis incapable ; je suis muet, sans pour autant être silencieux. Mais j’ai quelque chose à dire. Celui qui veut m’entendre doit lire, car je communique par écrit. Ecrire, c’est mon élan vital, l’ouverture vers la liberté de votre univers, mon pont entre les univers. Ma langue, c’est la poésie. Celui qui connaît le caractère des lettres et des chiffres comprendra leur ballet et ressentira leur joie. C’est vrai, je suis inhabituel. Vous avez beau essayer : j’échappe à toute catégorie. Grâce à Dieu ! ».
Raphaël Müller nous explique sa façon particulière de lire, de percevoir les nombres, d’apprendre (pages 38 à 47).d’ELLOY Mathieu et SOULA-d’ELLOY Véronique, « Main dans la main », éd. Libre Label, 2017
« Témoignage à deux voix d’un autiste et de sa soeur ».
Un livre où l’on ose dire et se dire ! La présentation faite sur la 4ème page de couverture à voir ci-dessus est très explicite. A la lecture, on est frappé par la franchise des sentiments et du vécu, que ce soit dans les moments difficiles ou les nouvelles étapes franchies. Il n’est pas évident pour une sœur de faciliter avec impartialité son frère qui, par son comportement autistique, a bouleversé la normalité d’une vie familiale. Beaucoup de familles pourront se retrouver dans ces écrits et pourront également y trouver le réconfort d’une meilleure compréhension de ce qui se passe dans la tête d’une personne vivant le handicap de l’autisme. Même si le corps dit le contraire, l’esprit est conscient de la souffrance personnelle et de celle de l’entourage. Il n’est jamais trop tard pour le découvrir, ce que nous montrent clairement Véronique et Mathieu.
ERVAS Fulvio, « N’aie pas peur si je t’enlace », éd. Liana Levi, 2013
Ce roman retrace l’histoire vraie du long voyage aux Etats-Unis et en Amérique latine de Franco Antonello et de son fils Andrea en été 2010. Andrea, en situation d’autisme, a alors 18 ans.
La Communication Facilitée est traitée en filigrane, mais quelle communication tout au long de ce livre !
NABET Johan, « Derrière le Mur », édition personnelle, 2009
Écrits en CF par un homme d’une trentaine d’années, en situation d’infirmité motrice cérébrale.
MELKI Paul, « Journal de bord d’un détraqué moteur », éd. Calmann-Lévy, 2004
« Le cheval de mer », éd. Les Pas Perdus, 2003
« C’est la nuit de ma vie où je réalise ce que le jour m’interdit », éd. Calmann-Lévy, 2007
« Au paradis de Candide », premier roman, éd. Calmann-Lévy, 2008
Écrits en CF par un homme en situation d’infirmité motrice cérébrale. http://www.paulmelki.com
Article écrit par Michel Marcadé au sujet de ce livre : Voir le document